Étude "burn-out"
Quand on sait que l’activité avec et dans la nature a de puissants effets préventifs et curatifs sur la santé mentale et physique, pourquoi ne pas en faire un pilier de notre système de santé, complémentaire à d’autres outils médico-psycho-sociaux ? C’est la visée du « Soins Verts – Groene Zorg ».
La fondation « Terre de Vie » est à l’initiative de ce programme qui pour l’heure propose d’introduire spécifiquement un dispositif de soins verts au niveau fédéral à destination de personnes qui sont en incapacité de travail pour cause de burn-out ou de dépression liée au travail.
Depuis l’été 2023, notre directeur Samuel Hubaux coordonne la mise en oeuvre de cette étude « burn-out ».
Des équipes de professionnels de l’agriculture sociale et de la santé mentale sont prêtes à accueillir ces patients dès aujourd’hui à Bruxelles et dans les provinces de Brabant wallon, Liège, Luxembourg, Limbourg, Brabant flamand et Flandre orientale.
Concrètement, à partir du printemps 2024, au moins une soixantaine de personnes seront accueillies dans les fermes sur l’ensemble du territoire belge à travers des projets existants, dont Nos Oignons. Ces personnes auront été orientées par leurs médecins traitants ou leur psychologue, et leur expérience est étudiée par les chercheur·euses de la KULeuven en charge d’une mesure d’impact. Cette étude rassemble également un panel d’expert·es issus du monde agricole, académique, médical et institutionnel (dont l’INAMI) afin de nourrir le dispositif de points de vue complémentaires.
Un enjeu sociétal important
La problématique des incapacités de travail de longue durée (plus d’un an) liées à une dépression ou un burn-out a coûté à elle seule plus d’1,6 milliard d’euros à l’INAMI en 2022, soit une augmentation de plus de 47% depuis 2016.
Selon les derniers chiffres de l’INAMI, près de 500.000 personnes sont en incapacité de travail longue durée, dont près d’un quart, soit 118.000 personnes, souffre de burn-out et/ou dépression. D’ici à 2035, ce chiffre devrait augmenter de 20% pour atteindre 600.000 personnes en incapacité de travail de longue durée, à politique inchangée.
Il s’agit d’un constat interpellant, qui à nos yeux souligne à la fois la nécessité d’une refonte radicale de l’organisation du travail et de la vie économique de nos sociétés, et l’intérêt pour la collectivité d’apporter des réponses nouvelles aux personnes qui se trouvent en risque accru d’exclusion.